Le temps a posé sur la lande
De gros tas de laine bêlante
Qui se promènent en dilettante
Broutant le sol rasé de près
Ils louvoient et vont naviguant
Entre genêts et korrigans
Pendant que les gris goélands
Au-dessus d’eux leurs crient après
Ils sont noirauds ils sont tout blancs
Ils sont les deux en même temps
De doux agneaux au cri tremblant
Jouent les cabris et c’est parfait
Les vrais cabris eux cabriolent
Pendant que leur maman frivole
Bêlante un tantinet s’affole
Toujours à leur courir après
Deux trois rayons parcourent la mousse
Entre les museaux qui se poussent
Pour prendre le meilleur en douce
Du plus gras des brins de panais
Plus haut un gros joufflu tout gris
Souffle son air et son mépris
Des chapeaux et des parapluies
Les ajoncs plient dans les marais
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