dimanche 13 février 2011

Les brigands

Mollelaine et Fouettesang
Sont les deux brigands de l’Iroise
Leur dur regard au large toise
Les bateaux qui au large croisent
Sans voir le danger qui attend

Mollelaine dit à Fouettesang
Ne vois-tu la grosse pansue
Belle replète aux flans tendus
Qui fend le flot sombre et moussu
Bon Sang mais qu’est-ce que tu attends !

Mollelaine dit à Fouettesang
Avec deux pinces comme les tiennes
Ca fait longtemps qu’à cette chienne
J’aurais fait une césarienne
Que j’aurais sucé tout son sang

Fouettesang dit à Mollelaine
Ca te va bien de conseiller
Cette crevette est en acier
Aurais-tu déjà oublié
Espèce de chauve tire-laine !

Mollelaine dit à Fouettesang
Tu confonds crevette et baleine
De l’acier tu dis quelle aubaine
Plus fragile que la porcelaine
Tu te fais vieux mon vieux brigand !

Fouettesang dit à Mollelaine
Je sais ce qui fait ses entrailles
Qu’il les garde loin et s’en aille
Qu’il s’appuie sur son gouvernail
Il a bien trop mauvaise haleine

Fouettesang dit à Mollelaine
Naufrageurs ou petits enfants
Surtout jamais ne te méprends
Je n’oublie pas le goût du sang
Qu’ont les hommes quand ils se déchaînent




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