Comme ils sont heureux ceux restés au creux des terres
Sans jamais embrasser cet horizon si large
Si rempli de promesses qu’il en est délétère
Causant tant de folies de morts de ses mirages
Comme ils sont heureux ceux dont l’imagination
N’a jamais dépassé le clocher du village
Les pots de géranium posés sur leur balcon
Un au-delà meilleur s’ils ont été bien sages
Comme ils sont heureux ceux qui n’ont jamais vu d’îles
Jamais déambulé tout au long des pontons
Rêvant à autre chose qu’au moteur imbécile
Qui dort sous ses chevaux tapi dessous le pont
Ils sont heureux ceux qui sous les astéroïdes
Pénètrent leur copine de leur sexe bandant
Larguant deux cent millions de spermatozoïdes
Sachant que l’arrivée verra un survivant
Comme ils sont heureux ceux qui croient qu’en politique
Ce n’est pas la même chose pourtant c’est évident
Celui qui se balance tout en haut du portique
Pour sacrifier les autres n’hésite un seul instant
Comme ils sont heureux ceux qui regardant la lune
N’y voient qu’un satellite un peu bouffé aux mites
Alors que tout poète y monte à la tribune
Rompu à l’acrostiche ou simple néophyte
J'aime bien : le "refrain" donne du rythme. Li-lou
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