Sur la lande le mouton court
A perdre la laine
Dans la brume le bateau corne
A perdre haleine
Le goéland en devient sourd
Et se déchaîne
En piquant vers les salicornes
Au milieu des baleines à cornes
Sur la grève le mouton meurt
Vagues s’enchaînent
Renaissant mille fois dans l’heure
Vagues sans chaînes
La mousse crisse les graviers glissent
Et se démènent
Bulots bigorneaux se bigornent
Au son velouté du cromorne
Flottant sur l’air le mouton court
Le souffle court
A raz des mottes flaques et gours
L’essoufflé court
Bruine fine fait des senteurs
A toute vapeur
Pendant que le Fromveur s’échine
A repousser le cours des heures
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